ÉVOLUTION DE LA DÉFENSE PERSONNELLE

 

les arts martiaux ont été créés pour être utilisés dans le combat réel et

 

pas comme sport, entraînement physique ou loisir. À l’origine pourtant, les arts

 

martiaux étaient réservés presque exclusivement à la classe guerrière et

 

leur application moderne à la self-défense civile est quelque chose d’assez récent.

 

Pour faire des disciplines martiales une activité sociale et légalement acceptable

 

et accessible aux communs des mortels (hommes, femmes, enfants, jeunes et

 

vieux, de différentes conditions physiques), ces disciplines ont dû souffrir

 

une transformation aussi bien au niveau technique qu’au niveau philosophique. La

 

méthodologie d’enseignement a également dû se modifier, s’éloignant de

 

plus en plus du dur entraînement militaire pour devenir une activité moderne, familiale et viable du point de vue commercial.

 

 

 

La contrerévolution avec la croissance des systèmes

 

et des styles « basés sur la réalité »

 

 

 

La réaliste de la self-défense comme un élément important (si pas

 

le seul) dans l’entraînement des arts martiaux.

 

Nous consacrons presque tout

 

notre temps à nous entraîner au combat en distance courte, à des situations de self-défense

 

de rue et pour le faire, nous avons dû réaliser certains

 

changements structuraux très vastes dans l’art original. Nous avons également dû mettre en

 

marche une méthodologie d’instruction différente, qui soit cohérente avec notre philosophie et nos objectifs.

 

 

 

Définition de la self-défense

 

La self-défense est l’acte naturel de protection de soi contre tout dommage, blessure ou mort, des mains d’une autre personne. Cet acte inclut également la

 

protection des autres, aussi bien des êtres chers que des étrangers innocents qui sont

 

attaqués et cela devrait également inclure les possessions de chacun. Pour cela,

 

la racine « auto » dans « autodéfense» a un sens plus large et confère à

 

l’individu une responsabilité, un devoir d’agir de manière

 

défensive contre toutes sortes de violence, abus

 

ou violation de notre droit à une vie sûre, pacifique et libre

 

 

 

 

 

Définition de « rue »

 

Quand nous parlons de « rue » en self-défense, que voulons-nous dire exactement ? Nous référons-nous littéralement à la rue ? Oui et non.

 

Bien sûr, nous nous référons à la rue, où se produisent les attaques, les agressions et les bagarres. Mais c’est plus que cela. Le mot « rue » a été utilisé pendant des

 

années dans le lexique des arts martiaux pour décrire simplement n’importe quel endroit hors du dojang. Il se réfère non seulement aux différents contextes du monde

 

extérieur, mais également aux types d’attaques auxquels vous devrez faire face quand vous ne serez pas dans le cadre sûr et contrôlé de l’école d’arts martiaux. L’usage du

 

mot « rue » est simplement un outil, une abréviation, pour refléter l’image des dangers dans le monde réel. Pour mieux l’illustrer, nous allons jeter un coup d’œil à certains

 

des endroits où peuvent se produire une attaque qui exige une réponse de self-défense : ça peut être un magasin, un restaurant, un parking, une boîte de nuit, la plage, un

 

ascenseur, le bureau, un avion, un train, un autobus, lors d’un pic-nic dans un parc, en se promenant dans le bois, en faisant du vélo, chez soi, en jouant au football, au

 

cinéma, dans une station d’essence, etc. La liste pourrait remplir des pages et des pages, mais maintenant vous comprenez que quand nous utilisons le mot « rue » nous incluons n’importe quel endroit où l’on peut être attaqué. En outre, « rue » en self-défense se réfère également aux

 

conditions dans lesquelles peuvent se trouver tous ces endroits, autrement dit, le temps et le terrain. L’endroit peut être plein de gens ou désert. Ça peut être le jour ou la

 

nuit. Il peut faire chaud, froid, pleuvoir ou neiger. Le sol peut être de pierre, de sable, d’herbe, d’asphalte, de pavés et il peut y avoir des détritus et des bris de verre. Il peut y

 

avoir des armes improvisées comme des bâtons, des pierres, des bouteilles et des chaises. Et enfin, la « rue » peut également se référer à l’attaquant et à ses techniques, en contraste avec les camarades et les techniques prédéterminées qui sont utilisées au cours de

 

 

 

 

 

« L’attaquant peut être

 

seul ou avoir des

 

complices, être armé ou

 

désarmé, ivre ou sous les

 

effets de la drogue. »

 

 

 

 

 

l’entraînement. L’attaquant peut être seul ou avoir

 

des complices, être armé ou désarmé, ivre ou sous les effets de la drogue. Il peut utiliser les techniques les plus sauvages et inattendues pour vous blesser :

 

coups de tête, morsures, arracher les cheveux ou vous frapper la tête contre le mur, tout est valable.

 

Dans la « rue », il n’y a pas de règles et rien ne ressemble à un combat juste. Considérant tout cela,

 

comment devons-nous nous entraîner ? Comment pouvons-nous nous préparer pour la « rue » ? J’ai une fois entendu un instructeur ridiculiser un art martial

 

traditionnel disant qu’il était inutile pour la rue parce que vous « vous battez tout comme vous vous entraînez ». Bien que je sois d’accord avec le fait que les systèmes

 

réalistes de self-défense vous préparent mieux pour les combats réels que les arts classiques, je ne

 

partage pas l’idée de cet instructeur pour deux raisons. Premièrement, parce que n’importe

 

quel art martial (traditionnel, réaliste ou sportif) vaut mieux que ne pas

 

s’entraîner et deuxièmement, parce qu’indépendamment de la manière dont

 

vous vous entraînez, même avec les scénarios les plus réalistes et avec les

 

méthodes les plus agressives, vous ne pourrez jamais reproduire le stress, la

 

violence et l’imprévisible de la « rue ». Pour toutes les raisons mentionnées

 

antérieurement (contexte, terrain, temps, manque de règles, etc.), il est

 

pratiquement impossible de se battre avec un camarade dans une situation

 

contrôlée de la même manière que vous le feriez (ou qu’il le ferait) dans la rue.

 

On ne peut nier qu’un compétiteur de l’UFC ferait face à un attaquant

 

nettement mieux qu’un pratiquant de Tai Chi, mais nous ne devons

 

pas oublier que les 99 % de la population ne s’entraînent pas

 

comme le fait un sportif de l’UFC et ne peuvent développer les mêmes habiletés et le même

 

niveau de préparation physique. Pour cela, nous

 

pouvons dire que n’importe quel entraînement de l’art martial est utile, précieux et augmentera vos possibilités de survivre dans un affrontement de rue compliqué, bien

 

qu’il soit différent de ce que vous expérimentiez quotidiennement dans le dojo.Le point de vue de la défense personnelle dans l’entraînement de la self-défense est suffisamment réaliste et est basé sur le sens commun et sur la relation avec les principes scientifiques. Les techniques ont

 

été sélectionnées pour leurs qualités pratiques, ayant en tête les conditions de l’individu moyen. Cela veut dire qu’elles doivent être raisonnablement faciles pour pouvoir être apprises et exécutées par des hommes et des femmes de tous âges et de toutes statures. Nous

 

avons également des versions adaptées aux enfants et aux personnes

 

handicapées, ainsi que des programmes spécifiques pour l’armée et les agents des corps de sécurité.